Psychologie du langage 7ème cours 13.12.99

Méthodes de la psycholinguistique

Le psycholinguiste a une " boîte à outil ". C’est leur créativité qui va permettre de progresser.

Ces méthodes permettent d’être comme une fenêtre sur la vie mentale :

C’est l’étude de la chronométrie mentale : la vitesse (temps de réaction) et la précision (erreurs) avec lesquelles un sujet accomplit une certaine tâche langagière. On parle alors de décision lexicale (donc recherches de mots dans le lexique mental), de dénomination.

- Les pannes dans le traitement du langage se manifestent, dans la population " normale ", par

- des erreurs de production (lapsus lingae)

- des erreurs de perception (" slips of the longue, or ear, or pen " " avoir le mot sur le bout de la langue "

- Les pannes dans le traitement du langage, dans la population avec des troubles du langage , s’appelle aphasie.

c’est une science nouvelle grâce à l’informatique qui permet de déceler quelle partie du cerveau est activée. C’est donc une résolution spatiale dont la précision actuellement est de quelques millimètres. Il est également possible de déceler la durée d’un traitement langagier dans le cerveau. C’est la résolution temporelle.

Il est possible d’effectuer des mesures psycho/neuro-physiologiques :

modèles informatisés psycholinguiste computationnelle (comme par le traitement d’un ordinateur, de manière logico-algébrique), par exemple dans la simulation de l’aphasie.

Il y a un compromis à trouver entre l’observation et l’expérimentation :

La validité utilisable des données se réfère à leur capacité de refléter les processus normaux de traitement.

Choisir un phénomène psycholinguistique qui reflète la production, la compréhension ou l’acquisition du langage. Prise de connaissance des travaux antérieurs dans le domaine.

A partir d’un premier échantillon, juger la fréquence et l’importance du phénomène.

Transcrire et analyser les premières observations pour déceler une structure systématique.

Etablir une hypothèse générale en terme de relation causale probable : quel sera l’effet d’un facteur psycholinguistique dans une situation précise.

Les résultats attendus en termes de l’expérience.

Choisir la taille et les caractéristiques de l’échantillon testé, les modes d’observation, al tâche expérimentale, le nombre de sujets, etc.

Faire passer l’expérience en recueillant les résultats pour les différentes conditions expérimentales étudiées.

Départager les données selon les critères d’inclusion ou d’exclusion, et traiter les données avec des analyses statistiques..

Interpréter les résultats en regard de l’hypothèse de travail en comparant les résultats obtenus aux résultats prédits par l’hypothèse.

Comparer les résultats à la théorie plus large comprenant le phénomène observé.

Rédiger le Mémoire et espérer pouvoir le publier !

Trois types de variables sont impliquées dans l’expérimentation :

De la cause à dépend l’effet

De la variable indépendante à dépend la variable dépendante

De la condition observée à dépend le comportement observé ou mesuré

Les exigences majeures d’une variable dépendante

Généralisation d’un échantillon de sujets à une population

Les résultats doivent s’accorder avec deux d’autres tâches (validité concordante)

 

 

 

Les variables parasites

Les variables parasites sont des variables susceptibles de perturber ou falsifier les résultats d’un expérience. Ces variables doivent être contrôlées ou supprimées par le chercheur.

Il y a 3 types de variables parasites (VP) :

 

Variables et test des modèles

Le modèle théorique doit tester une expérience.

Pour cela il faut des prédictions :

On établit des variations de la VD en fonction de la VI

Constate-on des différences ?

Si oui, il faut réévaluer les VD

Si non, les tests concrets confirment l’expérience.

De son côté, l’expérience est testée sur les résultats

On établit les VD en fonction de la VI et au besoin de la VI sans les VP

Constate-on des différences ?

Si oui, il faut réévaluer les VD et les VP

Si non, les résultats concrets confirment le modèle théorique.

 

linguistique

non-linguistique (par exemple des images)

visuelle

auditive

tactile

multi-modale (visuelle et tactile)

discours

phrases

mots

infra-lexiacales (phonèmes, syllabes)

information partielle (gating)

information déformée (masquage)

information d’amorçage

Des activités primaires

Des activités secondaires

En chronométrie mentale :

En mesures physiologiques :

Deux types de tâches expérimentales :

Le sujet répond après avoir reçu et traité les stimuli linguistiques. La vitesse de la réponse (TR) n’est généralement pas la VD la plus importante.

Exemples : - jugement de grammaticalité

- " gating "

Le sujet répond pendant la réception du stimulus et donc pendant le traitement de l’information.

La Variable Dépendante est le Temps de Réaction

Exemples : - détection de phonèmes

- décision lexicale

Les sujets répondent sur la base d’information locale et de représentations partielles résultant du traitement de cette information.

Condition d’expérience :

Le temps qui s’écoule entre la réception de l’entrée et la réponse est réduit au minimum.

quand/comment

pendant l’entrée

après l’entrée

sans délai

temps réel

 

avec délai

 

off-line

Exemple d’expérience : l’imitation immédiate (le " shadowing ")

Quel stimuli le sujet reçoit-il ?

des mots, des phrases, des textes présentés auditivement

Que fait le sujet ?

il doit reproduire par imitation le stimulus

Quand le sujet répond-il ?

le plus rapidement possible

Quelles sont les réponses mesurées ?

- le temps séparant les deux productions

Les résultats du " shadowing sont reportés sur un graphique :

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L’imagerie cérébrale permet de visualiser les impacts dans le cerveau des activités de