Psychologie de l'enfant et de l'adolescent 7ème cours 18.11.99

Réponse aux questions :

Les réactions circulaires primaires sont visibles sur le corps et apparaissent au 2ème stade de la sensorimotricité.

Vision : formation des habitudes de réactions primaires avec l'orientation du regard : si on craque une allumette devant un bébé de moins de 4 mois, bébé commence à regarder la flemme se consumer. ("La naissance de l'intelligence" Piaget)

Audition : bébé tourne la tête vers le son et change de mimique. Coordination vision et préhension.

Préhension : observation de la main au 3ème stade.

Réaction circulaire secondaire sur les objets (objet à jeter, il est ramassé, jeté, ramassé …)

Réaction circulaire tertiaire sur les objets dans le but de les modifier pour voir : Bébé n'arrive pas à faire passer nounours par les barreaux. Il doit modifier la position du nounours.

Remarque : il est intéressant de noter qu'un adulte qui n'arrive pas à ouvrir une porte (de bureau par ex.), aura d'abord une réaction de type tertiaire : on essaie tout.

Puis une réaction de type secondaire : on tape la porte.

Puis finalement une réaction de type primaire : on s'arrête et on réfléchit. …!

Une réaction circulaire est le fait de faire la chose qui l'entretient.

Chez les enfants autistes on voit des réactions circulaires primaires : exemple inspecter sa main. Le déconditionnement est long et pénible, si l'enfant en a fait un blocage. Le problème est le même pour un objet en mouvement ou un événement particulier comme l'éternuement.

3ème stade : de 4 à 9 mois

coordination vision et préhension

La grande nouveauté est la préhension intentionnelle. L'enfant prend la couverture et la suce. L'enfant prend le doigt du parent pour le sucer.

Bébé est ambidextre : tout ce qui passe à son côté gauche il le saisit de la main gauche, tout ce qui passe à sa droite, il le saisit de la main droite, mais si un objet passe exactement au milieu, il le saisit à deux mains.

C'est seulement depuis 4 mois, que la main gauche mobilise un objet et que la main droite travail dessus.

La spécialisation main droite / main gauche est différente du pays où l'on conduit à droite ou à gauche. Ceci dit on a toutes les variantes possibles, être à la fois gaucher ou droitier du pied, l'oreille, des yeux, etc.

Les primates sont complètement ambidextres. Ils prennent la noix de coco et tapent dessus indifféremment à 50% main droite ou gauche.

Chez le bébé, la préhension est intentionnelle, saisie et lâché volontaire.

Relation circulaire secondaire et tertiaire :

Volonté strict de l'enfant de vouloir reproduire des événement qui ont obtenu un effet.

Exemple du hochet.

Avant, quand la main frôlait le hochait, il y avait un tintement par hasard.

Après, l'enfant dire sur la ficelle, le tintement se produit, il assimile.

Le comportement apparaît, bébé tape sur son assiette avec une cuillère.

Dans le 2ème stade, or qu'il n'a pas distingué sa main de la main de maman, il commence à regarder sa main. Premier esquisse de préhension volontaire.

Les 1er objets ne sont pas en mouvement mais fixe. Vers la fin de ce stade il prendra les objets en mouvements.

C'est le contraire chez les animaux : ils doivent projeter la langue pour saisir au vol. Comportement intensionnel humain contraire : on commence à prendre un objet immobile et on va le déplacer.

Il n'y a pas encore de propriété spécifique de l'objet : si bébé tète le côté du biberon, il le rejettera !

Il y a des super stimulus comme par exemple le dessin du nez retroussé du bébé. Ou bien l'odeur du lait maternel reniflé sur le bébé, tient docile l'animal le plus féroce.

L'intérêt au 3ème stade : l'enfant tire sur le cordon, regarde l'effet, et se comporte en fonction du spectacle qu'il fait.

Les habitudes commencent à se différencier comme un acte intelligent. L'enfant obtient des réactions inattendus mais très agréables : la mère vient. Il établit le lien entre le moyen et le but : s'il tire sur la ficelle qui fait le bruit, maman vient-elle ? oui la 1ère fois, non les autres fois.

Le regard aussi devient intentionnel, de même que le sourire.

4ème stade : 9 à 12 mois

coordination des moyens et des buts

(Réponse au sujet des enfants aveugles : ils se développent de la même façon, aux mêmes stades, mais avec les déficits. Pourtant ils arrivent à des compensations rapides. Exemple du voleur sans bras mais très efficace !)

C'est le stade des conduites intelligentes :

Bébé appliquera des schèmes à des situation clairement nouvelles. Au lieu d'avoir des réaction circulaire secondaires simples, c'est-à-dire pas de différences entre schèmes - moyen et schème - but, l'enfant va essayer les schèmes anciens.

Il y a une analogie dans l'organisme : face à une agression virale, le corps cherche le bon anticorps.

 

 

 

L'enfant est nourri, la mère s'en va. La satisfaction s'arrête. Son but est de faire revenir maman. Comment ? en répertoriant les schèmes à dispositions :

L'enfant indique bien ce qu'il veut, même sans langage.

Question : Les parents n'essaient-ils pas de provoquer les stades sur bébé ?

Réponse : Les parents n'imaginent pas que le monde d bébé n'est pas le leur. Les parents croient leur bébé toujours plus intelligent. Mais c'est justement cette intentionnalité qui pousse bébé à évoluer !

L'action propre du bébé est extrêmement forte et se caractérise par le maintien de l'activité en dépit de l'environnement. Mais si l'environnement est pauvre en stimulation extérieure, il faudra des compensation par des stimulations affectives nécessaires. Pourtant les stimulations retombent.

Sur les rats, on a peu constater une prolifération neurologique s'amenuise si le comportement affectif manque. Dans l'espèce humaine, la pauvreté des stimulations est compensable par l'affection : enfants portés sur le dos de la mère présentaient moins de carences que ceux qui étaient isolés dans des berceaux.

Vers 2 ans, la fonction symbolique de la parole s'installe, l'évolution est légèrement supérieure.

Les enfants sont insubmersibles quel que soit l'environnement dans lequel bébé survit !!!

5ème stade : 12 à 18 mois

découverte des moyens nouveaux

C'est le stade des réactions circulaires tertiaires, le stade expérimental.

L'enfant va répéter un événement (comme passer le nounours par les barreaux), mais en choisissant les objets qui passent. En fait il essaie de tout faire passer ! C'est tâtonnement des premiers stades. On apprend de ses erreurs. L'enfant sait éliminer les conduites non favorables significatives. Les essaies sont dirigés en fonction du but donné à l'action. D'un essai à l'autre il y a des progrès. En fait l'enfant fait beaucoup mieux que l'adulte ! Pourquoi ? Parce que son tâtonnement est orienté !

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La conduite du support :

L'enfant comprend qu'un objet est hors d'atteinte, mais atteignable par une objet intermédiaire : exemple du biberon placé sur une petite table roulante.

La conduite de la ficelle :

Non seulement l'enfant comprend l'emboîtement des objets, mais comprend que la ficelle permet d'attacher et de tirer pour obtenir l'objet.

Vers la fin du 17ème mois, l'enfant est capable de ne pas tirer sur la ficelle si l'objet n'est pas attaché.

La conduite du bâton :

Comme les chimpanzés, selon l'expérience de W. KÖHLER (1887-1967), psychologue allemand. Les bananes n'étaient pas atteignables.

  1. Le singe prend le bâton pour taper.
  2. Le singe prend le bâton en morceau emboîtable, le reconstitue pour atteindre les bananes.

Le psychologue américain THORNDIKE (1874-1949) et son singe qui ont obtenu ensemble le doctorat de psychologie !

Dans un labyrinthe, le singe a trouvé la nourriture qui était cachée dans des boîtes fermées.

Remarque : c'est la projection naturelle de l'homme sur l'animal :

Le singe allemand s'arrête et réfléchit

Le singe américain s'agite

C'est la même espèce de singes, mais les explications intellectuelles sont différentes!

Un homme nommé KELLOG en Amérique avait élevé un garçon et une guenon du même âge. Il a pu démontrer que le singe était plus précoce que l'enfant. (Pourtant il n avait pas démontré si le singe avait été un mâle !).

Par contre le singe s'arrête dans son développement à la conduite du bâton, mais l'enfant continue son développement.